Jurassic Sanctuary
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intrigue et jeu en cours
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    Premier pas dans ce monde [Ingrid P.]

    Aaron Walker
    Aaron Walker
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    Ven 4 Oct - 18:12
    Aaron Walker


    Nos premiers pas sur l'île.


    Me voilà dans le paquebot qui allait m’amener sur l’île des dinosaures. Je ne faisais pas le voyage seul, j’avais ma fidèle Tervuren Athéna à mes côtés. Au début, il y avait des refus qu’elle m’accompagne, mais sans Athéna, j’aurais sûrement refusé. Et comme je disais souvent, où que j’aille, elle viendra avec moi et moi, je ferais en sorte de prendre soin d’elle. Je regardais l’océan face à moi et je réfléchissais à tout ce que j’avais vécu. Je revoyais mon Bobby courant vers moi tout joyeux et maintenant, il vivait une belle retraite avec mes parents. C’était vraiment un soulagement qu’il était resté dans la famille et plus tard, Athéna connaîtrait cette même chance de rester avec moi. Je ne pouvais pas me faire à l’idée de la laisser vivre loin de moi, c’était une idée inconcevable pour moi. Je ferais ce qu’il faut pour que tout se passe bien sur l’île.

    Quand j’avais annoncé à mes parents que je quittais l’armée pour travailler à la sauvegarde des dinosaures, ce fut quasi la guerre dans le salon. Mon père, qui était entré dans une fureur noire, ne comprenait pas mes raisons et ma mère qui était effrayé du danger que d’aller sur l’île. J’avais beau leur dire mes raisons et ben, c’était comme parler à un mur. De toute façon, la vie n’est pas simple et pas rose non plus. Au moins, je la vivais comme je le voulais et si je devais mourir déchiqueter par un dinos, ben j’aurais essayé. Je fus quand même triste qu’aucun n’ait été d’accord avec moi. Je les quittais sur un désaccord et une dispute. Pour me changer l’air, j’avais pris le journal pour lire les dernières nouvelles en attendant que le bateau accoste sagement et comme d’habitude, il n’y avait que des mauvaises nouvelles. C’était toujours pareil avec les médias, mettre les mauvaises nouvelles en avant à dégoûter les lecteurs.

    Soudain, des dauphins sortirent de l’eau à une cinquantaine de mètre du bateau. Athéna poussait un aboiement pour les signaler en les voyant sauter hors de l’eau avant de disparaître dans l’océan. Bizarrement, elle aimait les animaux marins. Quand j’avais été dans un aquarium qui l’avait autorisé à rentrer après tous les arguments que je leur avais donné, elle avait été fascinée par eux à travers les vitres à vouloir les lécher et les toucher. Quelque chose en eux à réveiller quelque chose de touchant chez elle. C’était bien dommage que je ne parlais pas chien pour mieux la comprendre. Je suis sûr que j’en aurais des choses à apprendre d’elle. Soudain, le paquebot hurlait signalant qu’ils arrivaient à destination. Je relevais ma tête vers l’horizon et je pouvais apercevoir la silhouette de l’île au loin.

    «Regarde, ma belle. C’est là où on va vivre à partir de maintenant.»

    Disais-je calmement à ma chienne. Je me redirigeais vers l’intérieur du bateau en direction de la sortie pour ne pas être trop loin. Encore heureux que j’avais le temps, car j’étais arrêté tous les mètres par des passants souhaitant caresser Athéna. Je leur disais qu’elle n’aimait les caresses que des enfants et donc les adultes n’avaient pas le plaisir de la toucher. De toute façon, Athéna choisissait elle-même qui elle aimait de qui elle n’aimait pas et elle savait très bien le montrer. Il y avait aussi d’autres chiens dans le paquebot, mais semblait aller à l’autre arrêt donc pas au même que moi. Je ne savais même pas ce que j’allais y trouver à mon arrivée ni où j’allai dormir. On m’a prévenu de ne pas espérer avoir des logements de luxe et de se faire au strict minimum. Cela ne me changera pas de mes missions en Afghanistan de toute façon.

    Enfin, le bateau était amarré et je pus, avec Athéna, descendre du bateau rapidement. Le monde, la foule n’était vraiment pas trop mon truc surtout quand on ne faisait pas attention à ma chienne. Je devais parfois bousculer des gens pour qu’ils évitent ma chienne en rouspétant. Non, mais tu touches pas à ma chienne et apprends à marcher. C’était vraiment exaspérant de voir des gens comme ça, mais voilà, je n’aurais plus ce problème ici.

    Comme valise, je n’avais pas grand-chose. Un grand sac à dos que j’avais gardé de l’armé avec le strict minimum. J’avais compris que les vêtements de travail étaient fournis et comme je serais à 95 % habillés en tenue de travail, je n’avais pas besoin de m’encombrer de choses inutiles. Je m’étais dit que comme on serait en plein milieu des dinosaures, en tant qu’agent de la sécurité, je me devais d’être prêt à tout moment même pendant mes pauses. Je me voyais mal courir dans ma tente chercher mon arme si on se faisait attaquer par un dino. Je n’allais pas sortir au dino « attends, je vais chercher mon arme puis tu peux venir ». Ce serait un bon gag, mais il ne fallait pas rêver. Me voilà au sol avec Athéna, je ne savais pas trop quoi faire. Attendre ou commencer à me diriger quelque part. Je voyais des panneaux, mais peut-être qu’on avait une cérémonie d’accueil même si on n'était pas très nombreux.

    En attendant, je sortis une gamelle et je servais de l’eau à Athéna. Après ce long voyage assez mouvementé, elle devait avoir soif ma chérie.

    ....Nouvelle vie, nouvelle connaissance....




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    Ingrid Powell
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    Dim 6 Oct - 16:12
    Ingrid Powell


    PREMIERS PAS DANS CE MONDE

    ✣ Aaron Walker & Ingrid Powell ✣

    ________________________________________________

    Ces gestes étaient étranglement familiers. Contre toute attente, j'avais fini par troquer mon éternel tailleur au profit de l'uniforme réglementaire du service. Un changement qui semblait plus réel maintenant que je voyais l'ensemble vert sombre accroché devant moi. Mon regard s'attarda un instant sur les chaussures montantes à lacets, la coupe assez cintrée et sur l'écusson à mon nom brodé sur la poitrine de la veste. Avec des gentes lents, je me décidais à l'enfiler et ceci eut un goût de déjà-vu. La ceinture fut crantée au dernier trou, la chemise soigneusement rentrée dans le pantalon et les chaussures furent nouée en deux cocardes parfaitement symétriques. Comme à l'accoutumée, j'étais tirée à quatre épingles ce qui avait toujours été ma marque de fabrique. Aucune mèche rebelle dans mon chignon, aucun pli sur mon col.
    C'était le moins que je puisse faire, au vu de l'espèce de cabane que je m'étais vue attribuer. Car en effet, l'impression de précarité que j'avais eu en débarquant s'était révélée parfaitement fondée : la réserve n'avait rien du standing auquel j'étais habituée. Somme toute assez rustique, il était certain que c'était à l'opposé de ce que je m'étais imaginé. J'avais l'impression d'avoir reculé d'un siècle entier, ce qui avait fait naître une frustration tenace et une certaine forme d'amertume. Le summum étant les ablutions et le réfectoire communs, devant lesquels je n'avais pu retenir une grimace. La quarantaine passée, me voici obligée d'adopter des habitudes de pensionnat.

    Tendue à cette perspective, je descendis de mon bungalow individuel (pourvu que cela dure le plus longtemps possible !) dans l'île encore vide de monde. J'avais au moins eu un traitement de faveur de la part de Dearing. Voilà une semaine que j'étais arrivée par la navette maritime, profitant d'un délai avant la venue de tous les autres employés. Jour qui avait fini par arriver car aujourd'hui, je me voyais confiée ma première tâche en tant que responsable de la SOP : celle d'accueillir les nouvelles recrues. On m'avait informé la veille et par conséquent, j'étais la première âme éveillée dans le centre de la réserve. Ce n'était pas vraiment une surprise, car j'avais l'habitude de me lever aux aurores pour ainsi profiter de la tranquillité des lieux. Car c'est tout ce dont j'avais besoin : d'être tranquille. J'avais pour rituel de boire mes cafés hors du réfectoire, dans le silence des locaux de la SOP. Mais aujourd'hui, si j'avais bel et bien pris la Jeep pour sortir du centre, ce n'était pas pour me rendre au bureau.
    Garée non loin du seul quai d'Isla Sorna, j'observais le paquebot qui venait d'entrer au loin, dans mon champ de vision. Quelques personnes s'affairaient déjà pour l'accueillir dans les meilleures conditions car son arrimage était aussi synonyme de la livraison des biens et des vivres pour la semaine à venir. Mon second café à la main, j'analysais les allées et venues sans pour autant me manifester pour proposer mon aide ou mes services. Chacun sa place.

    Le bateau progressait plus lentement, maintenant qu'il était entré dans la zone portuaire. Mon gobelet vide fut jeté et je sortis pour attendre le nouveau membre de mon équipe qui se trouvait encore à bord. Droite et les mains derrière le dos, je me plantais légèrement en retrait pour laisser les futurs passagers sortir, mais toutefois, suffisamment en évidence pour être vue. Après quelques minutes de capharnaüm, je le repérais enfin. Je n'avais pas bougé d'un iota durant la manœuvre, me contentant de dévisager les personnes qui passaient trop près de moi jusqu'à ce qu'elles s'écartent au dernier moment. C'était lui là-bas, qui venait de se baisser pour faire boire son chien. Sans perdre de temps -car j'avais horreur de ça- je m'avançais dans sa direction, directe.
    Me tenant devant lui, je le détaillais rapidement pour me faire une première opinion de lui avant de lui tendre une main d'apparence menue : ❝ Vous devez être M. Walker ? Bienvenue sur Isla Sorna.❞ déclarais-je en préambule. J'avais étudié son curriculum et son dossier et il était conforme à l'image que je m'étais faite de lui. ❝ J'espère que vous avez fait bon voyage et que la traversée n'a pas été trop longue.❞ ajoutais-je par politesse, bien que je savais pertinemment que le trajet était l'une longueur abominable pour l'avoir moi-même réalisé la semaine précédente. Je me tournais vers l'agent qui venait de se poster à mes côtés avec un air interrogateur et avant même que ce dernier n'eut ouvert la bouche je répondis à sa question muette : ❝ Chargez les effets de M. Walker à l'arrière de ma Jeep pendant que nous nous acquittons des dernières formalités administratives.❞ Il eut un hochement de tête et s’exécuta avec l'un de ses collègues.
    Je reportais mon attention sur la nouvelle recrue et l'invitais à me suivre. ❝ Je m'appelle Ingrid Powell, et je serai votre guide pour la journée, avant votre visite officielle demain.❞ expliquais-je sans fioriture en esquissant néanmoins l'ombre de mon premier sourire.

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    Dim 6 Oct - 18:38
    Aaron Walker


    Nos premiers pas sur l'île.


    J'étais vraiment content d’avoir fini cette traversée longue et éprouvante. Elle aurait pu être mieux s’il n’y avait eu que nous sur le navire. C’était plutôt tous ces autres personnes qui étaient pesante et c’est encore pire quand vous avez un chien. Les gens pensent qu’ils ont le droit de le toucher alors qu’un chien reste un chien et que quand vous ne le connaissez pas, il faut demander l’autorisation. Surtout qu’Athéna, c’est comme ma propre fille, on ne touche pas sans que j’en donne la permission. Je ne sais pas comment ils ont été éduqué à s’approcher d’un chien, car la plupart venaient vers eux comme des brutes et ne faisaient pas attention à respecter les codes de base. Enfin, c’était un mauvais moment de passé et maintenant, je n’aurais plus le malheur de reconnaître cela ici, enfin j’espérais en tout cas.

    Athéna avait vite vidé la gamelle d’eau. Il était vraiment temps qu’on arrive pour elle aussi. Je voyais les personnes se dépêcher à vider le bateau. Des caisses étaient montée dans des camions pour sûrement aller vers le campement en question. J’étais agenouillé auprès d’Athéna en attendant qu’elle finisse de boire à son aise et en levant la tête pour observer les alentours, je pouvais apercevoir une femme typique me regarder. Je pouvais clairement dire qu’elle faisait partie de la sécurité et vu que son regard était posé sur moi, c’était moi la raison de sa venue sur le quai. Je ne sais pas comment vous expliquer, mais j’aimais sa façon d’être. J’avais eu un conseil d’un ancien supérieur avant de quitter l’armée, il m’avait dit : - Observe bien ton supérieur avant qu’il ne vienne à toi. Sa posture, sa façon de regarder et de marcher, tous ces points pourront te dire si c’est un bon ou un mauvais supérieur et surtout sa façon de te parler la première fois. -

    C’est vrai que je me souvenais de la première fois que je l’avais rencontré ce supérieur. Il était strict, droit et exigeant, mais purée, qu’est-ce que j’avais appris à ses côtés. Quand je la vis se diriger vers moi, elle me faisait penser à lui et je me suis dit à ce moment là ‘‘ mon vieux, t’as intérêt à l’écouter attentivement, car c’est une bonne celle-là ’’ (bon supérieur, je veux dire, pas de sous-entendu voyons). Avant qu’elle ne s’arrête devant moi, je rangeais vite la gamelle dans mon sac en me relevant prêt à la saluer style soldat, mais je fus arrêté dans mon élan. ❝ Vous devez être M. Walker ? Bienvenue sur Isla Sorna.❞ Surpris par la main tendue qu’elle m’offrait, je ne pouvais que le lui rendre en lui offrant la mienne. Et ben, je pouvais déjà dire que je l’appréciais. Je n’aurais pas cru pouvoir serrer la main le premier jour à un supérieur, en tout cas, je n’étais pas habitué à cela. Je pouvais le confirmer, car elle avait cet écusson avec son nom sur sa veste. Là, c’est sûr, je ne pouvais pas me tromper. « Oui, Madame, Je suis Aaron Walker et ma partenaire Athéna. Et pour le voyage, il a été aussi bon qu’on puisse offrir dans ce genre de situation, on va dire. » D’un côté, on m’avait prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à du luxe. Je dois avouer que j’avais même imaginer pire comme voyage pour venir jusqu’ici. J’avais pensé à un simple bateau genre de pêche qui n’avait aucune résistance au vague et avec des débordements dans tous les sens, mais j’étais ravi de m’être trompé.

    Les gens semblaient vraiment pressés autour de moi. Peut-être qu’il y avait un temps limite pour vider le bateau avant qu’il ne reparte vers sa prochaine destination. C’est sûr que s’il faisait attendre trop longtemps les bourgeois qui étaient restés sur le bateau, il se ferait vite taper sur les doigts. Rapidement,un soldat vint prés de Mme Powell qui lui ordonna de prendre mon sac que je tendis avec plaisir même si je n’étais pas habitué à ce que l’on s’occupe de mes affaires. C’est vrai que quand j’étais en guerre, c’était occupe-toi toi-même de tes affaires et en cas de perte, ben tant pis. Il fallait que j’oublie les habitudes du passé, car ici, ce sera totalement différent de ce que j’ai connu.

    Rapidement, je me mis en marche avec Athéna pour suivre ma supérieure. Encore heureux que ma partenaire me suivait comme je lui avais appris en restant au pied. Elle savait aussi qu’elle ne devait pas se mettre entre deux personnes, mais toujours sur le côté extérieur d’une marche pour ne pas gêner l’autre personne quand elle marchait à mes côtés. Donc, des fois on pourrait la voir aller à ma droite, parfois à ma gauche, ça dépendrait de ma position par rapport à l’autre personne. C’était surtout aussi que je me devais d’écouter mon interlocuteur sans le couper pour m’occuper d’elle, car couper la parole d’un supérieur était vraiment la dernière chose à faire. ❝ Je m'appelle Ingrid Powell, et je serai votre guide pour la journée, avant votre visite officielle demain.❞ Ah donc on avait une visite officielle demain et aujourd’hui, c’était le préambule si on pouvait dire. Déjà, c’était un honneur pour moi qu’elle se soit déplacé en personne pour m’accueillir. Elle aurait pu simplement envoyer un de ces sous-fifres me chercher jusqu’à la rencontre de demain, c’était aussi possible. Ou alors, comme l’ouverture était fraîche, elle n’avait peut-être personne à m’envoyer. Enfin, peu importe la raison, j’avais la chance que ce ne soit pas le premier venu qui soit venu me chercher. « Je suis ravie de faire votre connaissance et vous remercie de prendre de votre temps pour me guider. Dois-je vous appeler Madame ou bien Chef ? » D’un côté, on n’était pas à l’armée et j’avais toujours connu que ce monde, alors c’est vrai que je ne savais pas comment l’appeler. Un peu maladroit de ma part, mais je préférais demander que de commettre l’erreur plus tard. « Et puis-je vous demander si c’est vraiment comme Mme Dearing a expliqué, qu’on dort à la belle étoile avec les dinosaures comme paysage autour de nous ? » Oui, comme le bateau, j’imaginais le pire scénario, mais autant croire le pire et voir le meilleur, non ?


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    Lun 7 Oct - 3:18
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    PREMIERS PAS DANS CE MONDE

    ✣ Aaron Walker & Ingrid Powell ✣

    ________________________________________________

    Il avait visiblement été surpris par ma main tendue mais il n'avait cependant rien dit, se hâtant simplement de la serrer brièvement. La même expérience m'était arrivée une fois, sur Jurassic World lorsque j'avais recruté une ex-lieutenante de la marine. Il faut dire que personnellement, je n'avais pas fait l'armée et c'était une façon pour moi de le mettre en lumière car je n'en éprouvais aucun regret. Mon parcours était tout autre, et tout aussi restrictif qu'une carrière de militaire...mais cela n'était pas le sujet aujourd'hui. Il confirma son identité ainsi que celui de sa partenaire, pour laquelle j'eus un bref regard en coin. Je n'avais rien contre les chats, les chiens et les autres animaux tant qu'ils évitaient toute démonstration affectueuse ou un contact. Cette chienne avait l'air d'être bien entretenue mais je veillais tout de même à ne pas me positionner trop près. Poils et autres lèches étaient à proscrire pour moi. J'eus un hochement de tête lorsqu'il souligna que le voyage avait été bon quoique légèrement mitigé, ce qui était prévisible. ❝ Je vois...❞ commençais-je en tentant de jauger son degré de satisfaction. ❝ Une fois votre installation effective, il vous sera possible de récupérer du décalage horaire afin d'être parfaitement opérationnel dès demain.❞
    l'informais-je, impassible. J'avais moi-même songé à le faire lorsque j'étais arrivée, sans pour autant être parvenue à le faire à cause de l'inconfort de mon bungalow. Evidemment, je préférais mettre tout ceci sur le compte de la literie plutôt que d'avouer que je me remettais moins bien au fur et à mesure des années qui passent...

    Le sac passa de main en main et je fus étonnée de constater que Walker n'avait presque rien apporté de tout ce qu'il devait avoir en sa possession. N'avait-il vraiment aucun effet personnel ? Ou était-ce plutôt moi qui avais conservé trop de choses ? Quoiqu'il en fut, Dempsey avait tourné les talons, en direction de ma Jeep comme je le lui avais conseillé. C'était un homme serviable et sérieux, toujours prompt à répondre présent. Walker semblait être ce genre de personne également, son visage avenant le laissait en tout cas supposer.

    Nous nous mîmes alors en marche, en direction du poste de contrôle : lequel était obligatoire pour espérer entrer réellement dans le cœur d'Isla Sorna. J'avais toujours eu cette démarche soutenue et la chienne -Athéna- devait trottiner à nos côtes en veillant toutefois à ne jamais nous effleurer. Poli, il s'estima honoré que je sois venue le chercher en personne et me demanda ensuite quelle qualification il devrait employer pour me nommer. Sans m'arrêter pour autant, mon expression se figea durant une fraction de seconde. Madame : c'était si révérencieux, si...courtois. J'étais un peu prise de court, on ne me l'avait jamais demandé. ❝ Je ne fais que mon travail, cela fait partie de mes attributions.❞ fis-je avec un signe de tête entendu. Evidemment, je ne pouvais concevoir la chose autrement étant donné qu'il était le premier du service à poser le pied sur l'île. J'eus ensuite, un léger haussement d'épaules : ❝ Sentez-vous libre d'utiliser l'un ou l'autre, je ne m'en formaliserai pas. Et puis vous savez, cela ne fera pas grande différence lorsque nous nous retrouverons devant un dinosaure.❞ concédais-je avec calme, sans oublier que mon voisin n'avait encore jamais eu l'occasion d'en croiser un. Mon but n'était pas de l'effrayer, mais simplement d'exposer les choses telles qu'elles l'étaient : dans un face à face avec l'une de ses créatures, nous ne disposions généralement pas du temps nécessaire pour y songer. J'étais néanmoins rassurée de constater que le maître-chien n'était pas de ceux qui souhaiter contester mon grade. En tant que femme, j'avais été confrontée à ce genre de problème sur Jurassic World et avais dû frapper plusieurs fois du poing sur la table pour m'imposer face au reste de l'équipe, globalement masculine.

    Bien vite il eut sa première question, et je ne pus m'empêcher d'esquisser un fin sourire lorsqu’il la formula. Je me tournais vers lui pour le regarder : ❝ Seriez-vous inquiet, Agent Walker ?❞ demandais-je, amusée. Sans doute qu'après le fiasco qu'elle avait eu avec moi, Claire avait préféré mettre les points sur les I avec tout le monde. Ou alors, peut-être avait-elle voulu tester les nouvelles recrues en les défiant d'accepter le poste dans les pires conditions qui soient pour voir leurs réelles motivations ? ❝ Je veux bien comprendre que les dinosaures peuvent exercer une certaine fascination mais il n'est pas conseillé de rester à proximité. Alors y dormir...❞ J'ouvris la porte du sas de sécurité et l'invitais à me suivre. ❝ Vous aurez bien un toit sur votre tête, dieu merci ! Certes, pas un quatre étoiles, mais ce sera toujours mieux que de se contenter des vraies.❞ répondis-je, quelque peu maussade. Oh oui, s'il y avait bien une chose dont j'étais certaine, c'est que ce n'était pas un quatre étoiles ! Je n'avais jamais vécu dans la précarité, tout ceci était nouveau et me demandait beaucoup de maîtrise de soi et d'adaptation.
    L'homme qui se tenait devant nous avait les yeux rivés sur son écran et était appliqué à visionner le contenu de la cargaison du jour. J'attendis quelques secondes et signalais ma présence. ❝ J'ai ici avec moi l'Agent Walker. Aaron Walker, pour la constitution du dossier !❞ ajoutais-je avec impatience, car il continuait de me regarder avec cette absence dans les yeux. Il se mit alors brusquement en mouvement et je pris place face à son bureau, en désignant l'autre siège à mes côtés d'un geste délicat de la main. Il me tendit un dossier que je survolais rapidement avant de le donner à Walker. ❝ C'est sans doute le plus rébarbatif, mais rien de bien méchant. Il s'agit de garder une trace écrite car nous allons vous remettre un pass et un badge personnel qui vous permettront d'évoluer sur l'île. Ils sont nécessaires et obligatoires, tout le monde en possède un : Question de sécurité.❞ Pour étayer mes propos, j'ouvris ma veste et lui montrais la petite carte magnétique et le badge qui portaient mon nom que j'avais sorti de ma poche intérieure.

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    Mar 8 Oct - 12:42
    Aaron Walker


    Nos premiers pas sur l'île.


    ❝ Une fois votre installation effective, il vous sera possible de récupérer du décalage horaire afin d'être parfaitement opérationnel dès demain.❞ Quoi, il y avait un décalage horaire en venant ici. Mon Dieu, je m’étais même pas renseigné sur ce détail, ça va être l’horreur. En fait, on dit souvent qu’il faut se reposer pour supporter, mais, moi, je n’y arrive pas. Je sens que je vais m’entraîner pour passer le temps et penser à autre chose que ce mal de crâne que je vais ressentir le lendemain au réveil.

    Il fallait aussi que j’arrête de comparer avec le passé. Ici, en voyant les gens rangeaient les caisses dans les camions, je me voyais avec les gars le faire. Faut dire que mon séjour à la guerre m’avait légèrement marqué. Je me disais qu’à force cela passerait et que je n’y penserais plus, mais plus les jours passaient, plus c’était comme un manque. Moi qui espérais oublier cette partie de ma vie que je n’ai jamais voulu faire d’ailleurs. C’était juste la condition qu’on m’avait imposé pour devenir maître-chien. Cela me faisait aussi bizarre d’être celui qu’on aide et pas l’inverse cette fois-ci. Enfin, faisons en sorte de laisser tout ça derrière nous et d’avancer vers cette nouvelle aventure plein de surprise.

    ❝ Sentez-vous libre d'utiliser l'un ou l'autre, je ne m'en formaliserai pas. Et puis vous savez, cela ne fera pas grande différence lorsque nous nous retrouverons devant un dinosaure.❞. Madame la Chef, ça sonnait bien je trouvais, même si je mettais l’accent sur son sexe. Enfin, Chef suffira je pense. Et la dernière partie de ses paroles m’arrachais un petit sourire en coin. C’est sûr que chef ou pas, on était tous pareil face à un dinosaure. Bien que je ne savais pas encore ce que cela faisait d’en voir un de prés vu que malheureusement, je n’ai pas encore cette chance d’en voir en vrai de vrai. J’avais l’impression d’être un gosse qu’on amenait pour la première fois dans un parc d’attraction. J’avais hâte d’y être sans vraiment y être, sans savoir ce que je verrais vraiment. De plus, Athéna ne pourrait pas m’accompagner ce jour-là. C’était plutôt ça qui me stressait, car je me disais à qui pourrais-je la confier à ce moment-là. J’y penserais au moment venu, ici j’avais autre chose à penser qu’à ça comme la paperasse d’entré.

    Quand la Chef répondit à ma question, je fus un peu rassuré. Dormir à la belle étoile ne me dérangeait pas, mais avoir un toit pour s’abriter la pluie était toujours agréable. Enfin, on sait le faire soi-même avec les moyens que nous avons grâce à Dame Nature, mais un construit était toujours plus hermétique que ceux que j’arrivais à faire moi-même. « Si on a un toit pour s’abriter de la pluie, c’est parfait pour moi. Je suis juste pas doué pour faire un toit moi-même et c’est pas faute d’avoir essayé à l’armée » Disais-je en souriant en me souvenant des fiascos de cabane que j’avais fait. Elles s’étaient toutes écroulés les unes après les autres que personne n’osait dormir avec moi. D’un côté, au moins, j’avais toute la place pour moi et Athéna.

    Bon maintenant, la partie sérieuse commençait quand je voyais cet homme concentré dans sa tablette ou son truc électronique. Je laissais ma Chef parlait en restant silencieux. Je pris ce moment de silence pour observer Athéna qui était assis à mes côté quand on s’est arrêté de marcher. Elle me jeta un regard et je lui affichais un sourire comme pour lui dire « c’est bien, ma fille ». Nous voilà installé devant un bureau rempli de paperasse dans tous les sens. C’était bien le pire moment à passer, car moi et les papiers, ça faisait quatre. Je signerais tout ce que vous voulez, mais faites que ça aille vite. Je pris le dossier en main et l’ouvris pour lire ce qu’il y avait dedans. Ah, encore de la lecture à faire pour être d’accord sur x ou y choses. « Aucun problème, je vais signer ces papiers de ce pas pour passer à la suite rapidement » Je pris un bic et j’apposais rapidement ma signature en bas des pages avec la mention lue et approuvé. Je savais à la base dans quoi je m’embarquais, dont les règles ne me faisaient pas peur surtout qu’en tant que soldats de l’armée, ça me connaît. « Je suppose que le badge, on doit toujours l’avoir sur soi ? Et si on perd l’un ou l’autre, surtout la carte magnétique, il y aura moyen de la désactiver ? » J’avais en tête d’espérer que si je la perdais, on pourrait immédiatement la bloquer pour que personne de mal intentionné ne puisse l’utiliser par la suite. Je préférais demander au cas où pour savoir à l’avenir ce qui fallait faire dans ce genre de cas. Soit rechercher immédiatement la carte ou voir où elle avait été utilisé en dernier, soit aller directement la bloquer même si on la retrouve deux secondes plus tard.

    En tout cas, vivement que cette paperasse se termine, car j’avais vraiment envie de voir un dinosaure avant d’aller me coucher. Ceux que j’adorais, c’était les longs coups style diplodocus ou brachiosaurus. Je ne sais pas, mais ces dinosaures immenses me fascinaient. De plus, on pouvait facilement les approcher et n’était en aucun cas un danger. Même avec Athéna, cela ne poserait pas de soucis, car pour eux vu leur taille, on n’était que des fourmis. Dans les films, on les voyait souvent aussi avec les tricératops, mais eux, il valait mieux qu’Athéna reste au campement, car ils avaient du caractère. Rien que d’y penser, j’étais déjà tout excité que j’en oubliais que je n’étais encore qu’à l’enregistrement de mon badge. Je rendis le dossier à l’homme derrière le bureau en espérant que cela ne prennes pas trop de temps. « Je sais que je viens d’arriver et que j’ose vous demander cela, mais serait-il possible de voir des dinosaures avant d’arriver au campement. ? Je n’ai pas encore eu la chance d’en voir jusque maintenant en ayant décidé de travailler pour leur sauvegarde.  »


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    Ingrid Powell
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    Jeu 10 Oct - 20:24
    Ingrid Powell


    PREMIERS PAS DANS CE MONDE

    ✣ Aaron Walker & Ingrid Powell ✣

    ________________________________________________

    Je lui avais laissé le choix quant à la façon de m'appeler, une faveur avec laquelle il ne sut visiblement que faire car lorsqu'il me répondit, il n'employa aucune des deux formulations. Peut-être était-ce parce que ceci l'intimidait ? Ou qu'il n'avait su se décider. Ou encore, qu'il ne voulait pas me contrarier. Mais je ne m'en inquiétais pas dans l'absolu car il devra bien trancher un jour ou l'autre. Peut-être même aujourd'hui.
    Ses inquiétudes concernant les conditions de vie furent vite mises à plat, et ma réponse sembla le rassurer et il me le confirma par la suite. Il était d'ailleurs évident que, si nous devions évoluer dans de pareilles dispositions, je n'aurai moi-même pas accepté le poste. J'ai mes habitudes, mes requêtes et jamais on ne me verra occuper un bout de toile de tente ou quelque chose qui s'en rapproche. Jamais. Je haussais les sourcils lorsqu'il m'informa qu'il était de toutes les façons, incapable d'assembler une charpente.  ❝ Une chance que cela ne fasse pas partie de vos attributions car visiblement, nous devons nous en féliciter.❞ fis-je, narquoise. Evidemment, on ne m'avait jamais demandé d'effectuer des travaux non plus, et c'était une aubaine. Je ne pouvais concevoir une telle exigence et aurait forcément renvoyé le sot qui aurait été à l'origine de cette idée. Comme si -moi- j'allais entamer un travail manuel...

    Je fixais l'employé qui venait de sortir le dossier un peu sévèrement et me tournais vers Walker, non sans avoir lancé un œil en direction de sa coéquipière qui s'était sagement assise près de nous. Je lui avais donné le formulaire dont il s’acquitta de la rédaction sans discuter. Il remplit les closes et finit par apposer sa signature en bas de page. C'était le genre d'attitude qui me plaisait : il se montrait de bonne volonté et semblait avide de faire ses preuves. Il eut une autre question, plus pratique et je hochais la tête à l'affirmative :
    ❝ Vous supposez bien, Monsieur Walker. La carte magnétique vous donnera accès aux diverses zones de l'île, je vous déconseille donc de l'égarer si vous ne voulez pas vous retrouver dans une mauvaise posture.❞ Je lui montrais alors mon propre badge que je tenais entre mes doigts. ❝ Quant au badge, il est muni d'un signal directement relié au centre de sécurité.❞ Je fis une courte pause, abandonnant tout ménagement et enchaînais, un peu dure en insistant : ❝ En aucun cas, ce signal ne doit être interrompu. Rendez-vous compte que c'est-là le seul moyen pour nous, de connaître votre position exacte si notre communication est défaillante en dehors de la réserve.❞ C'est donc notre seul moyen de savoir si vous êtes encore en vie et si des recherches sont encore nécessaires, pensais-je sans le lui dire. Ne voulant pas faire dans le mélodrame dès notre rencontre, je me tus sur ce point et de toute façon, sans doute s'en rendra-t-il compte lui-même par la suite. Ils reprirent leur place dans ma poche intérieure. Pendant mes courtes explications, l'agent de contrôle s'était occupé d'encoder le magnétisme et de créer une nouvelle ligne de signal pour le maître-chien. Ceux-ci seront alors raccordés respectivement aux SAS de sécurité, ainsi qu'au bureau de la SOP. L'île disposait de bien peu de chose mais, au moins nous avions un semblant de technologie, bien loin de ce que j'avais connu à Jurassic World. Le strict minimum, grâce aux nombreux panneaux solaires installés par l'équipe de maintenance. L'homme, il lui tendit l'un et l'autre en déclarant que tout était en ordre. De mauvaise grâce, je lui serrais la main avant de me lever dans l'intention de prendre congé.

    J'étais déjà prête à sortir de l'étroite pièce lorsqu'il m'exposa une nouvelle demande, un peu plus particulière. Il y eut quelques secondes où je le détallais, comme pour tenter de décider s'il pouvait y prétendre ou non. Puisque j'avais déjà travaillé aux côtés de dinosaures, j'oubliais que mon cas n'était pas une généralité et que certains pouvaient effectivement en découvrir ici pour la première fois. Cette requête trahissait une certaine impatience : après tout, il avait déjà vécu plus de trente ans sans s'en soucier, était-il à une journée près ? Finalement, je redressais le menton, une main sur la poignée de la porte et obtempérais : ❝ Très bien, puisque vous y tenez. Nous ferons une rapide escale, il vaut mieux que vous sachiez à quoi vous attendre et le plus tôt sera le mieux.❞ Il avait parlé de chance, mais je ne concevait pas la chose ainsi, plus maintenant du moins. Plus après ce que j'avais vu et plus après ce dont le les savais capables. Mais je ne pouvais encore une fois, pas imposer mon point de vue et je ne le dispenserai que lorsque l'on me le demandera.

    Nous refîmes le chemin dans le sens inverse pour rejoindre la Jeep, où le grand sac de Walker avait été déposé sur la plage arrière. L'activité s'était calmée sur le quai et la marchandise était maintenant entreposée non loin, en attente de sa livraison dans le campement. J'eus une grimace en voyant la poussière sur les jantes et poussais un soupir résigné. Enfin, je posais un dernier œil inquisiteur sur l'ensemble de l'espace portuaire avant d'ouvrir ma portière et d'enjamber élégamment la hauteur me séparant du siège. Le dos droit et raide, me voilà installée la seconde suivante, ceinture enclenchée, pour attendre que mon partenaire prenne place. Pour patienter, j'ouvris ma fenêtre pour laisser un peu d'air circuler dans l’habitacle car bien que la journée ne fut guère avancée, les températures atteignaient toujours des sommets sur Isla Sorna. C'était l'une des particularités qui faisaient de cette île, un endroit si difficilement supportable. Et cela ne m'avait pas manqué. Néanmoins, forte de mes deux ans passés sur Nublar, j'avais appris à vivre avec et je ne laissais plus rien transparaître. Il n'y avait que les manches que je m'étais permise de retrousser légèrement. Du reste, j'arborais toujours ma veste soigneusement fermée et un col impeccable. C'était la moindre des choses que de me montrer présentable et j'y mettais un point d'honneur au quotidien. Ceci pouvait bien engendrer des commentaires et des moqueries, j'en avais l'habitude mais au demeurant, je restais la moins exposées à tous ces virus transmissibles par la faune locale.

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    Mar 15 Oct - 15:43
    Aaron Walker
    Premiers pas dans ce monde

    Toujours installée au bureau à remplir la paperasse avant le début de l’aventure, je trouvais le temps devenir long quand même. J’avais déjà h^te d’être dans la réserve, de travailler et de discuter avec les gens. Enfin, c’était juste un mal pour un bien va-t-on dire. Donc la carte magnétique servait à nous retrouver et savoir si on était toujours vivant ou si un dinos a eu raison de nous. Pas mal l’idée et c’est sûr que cela restait pratique. Regarder cet homme tapait sur son ordinateur était un peu chiant, je dois dire. C’est vrai que je ne suis pas vraiment connu pour avoir une grande patience, j’étais quelqu’un de très actif. Rapidement, je reçus mes cartes que je rangeais précieusement dans ma veste pour ne pas les perdre. Ce serait bête de les perdre dès le premier jour. Cela me faisait penser qu’il faudra que je mette le collier gps sur Athéna une fois qu'on sera arrivé au campement. Bien qu’elle soit toujours prés de moi, il y a des moments où elle devra rester ailleurs et je préférais savoir où la trouver sans courir partout. ❝ Très bien, puisque vous y tenez. Nous ferons une rapide escale, il vaut mieux que vous sachiez à quoi vous attendre et le plus tôt sera le mieux.❞ Je fus plus que ravi d’entendre qu’elle acceptait ma demande un peu osé. Je l’aurais bien enlacé, mais cela aurait fortement déplacé vu mon cas. Mieux valait rester sage et sourire pour montrer que j’étais contente de sa réponse. « Merci Madame d’avoir accepté. »

    Je me demandais déjà quel genre de dinos on aurait la chance de croiser. Sûrement que des herbivores, mais c’était déjà mieux que rien. Beaucoup me prendrait pour un fou parce que ça restait des dinosaures et ça pouvait nous tuer en 2secondes. On se dirigeait vers la jeep. Athéna toujours obéissante me suivait en restant à mes pieds en silence. C’est vrai qu’elle était ma force et sans elle, je ne sais pas ce que je ferais de bien. Certes, c’est pas pour elle que j’étais venu, mais je ne serais pas là si elle n’avait pas pu venir. C’était fou comme tout avait été vite pour ranger le port. Comme quoi chacun savait ce qu’il avait à faire et ça avait fait gagner pas mal de temps. Presque plus rien ne traînait sur le quai et le calme revenait petit à petit. J’étais impressionné par ce travail d’équipe, c’était un tout autre boulot que le mien mais très efficace.

    Bref, je ne tardais pas à grimper dans la jeep, car je me faisais déjà attendre. J’ouvrais la porte pour qu’Athéna grimpe dedans et hop, me voilà assis et on était prêt à partir.
    Directement, j’ouvrais la fenêtre pour aérer un peu la voiture grâce au courant d’air que les fenêtres ouvertes engendraient. Il avait été prévenu que sur cet île, il allait faire chaud souvent. D’un côté, c’était bien, car c’était mieux que de la pluie trop souvent. Je devrais juste faire attention avec Athéna qui, avec tout son pelage, supporterait moins bien des grosses chaleur. Encore heureux que j’avais pensé à tout. J’avais des tapis que je pouvais mettre au frais pour bien rafraîchir son ventre une fois couché dessus et je veillais que son ventre soit bien rasé pour agrandir sa zone de fraîcheur. Il fallait bien ça pour qu’elle arrive à supporter la chaleur et au pire, je la mets à l’ombre pour qu’elle se repose quand je fais ma ronde. Je ne pense pas que les gens seraient mauvais avec elle s’ils la voyaient seule à l’ombre avec un bol d’eau, ils verraient juste que son proprio pense à elle et la soigne bien. Enfin j’espérais qu’ils penseraient ça, car je savais que rien que le fait de l’avoir prise avec moi ferait des avis négatifs sur le sujet.

    La voiture se mettait en route et franchement, j’avais hâte. « Concernant les dinosaures, y aurait-il des conseils qui seraient intéressants à savoir quand on en voit pour la première fois ? » Comme ne pas sortir les mains de la jeep, ne pas hurler, pas courir (enfin ça dépend de la situation). Là-dessus, j’étais totalement novices dont je préférais demander pour avoir toutes les informations pour mon futur travail dans le campement. Il faudra que je me renseigne pour chaque dinosaure ce qui sera le mieux à faire. Avec les herbivores, je ne pense pas que rester fixe pose problème, ils ne nous considèrent pas vraiment comme des prédateurs vu notre taille à côté d’eux. C’est plutôt pour les carnivores. Je sais juste qu’avec un T-Rex, il ne fallait pas bouger et il y a une chance qu’il ne nous voie pas. Avec les raptors, il fallait mieux éviter les hautes herbes qui étaient leur territoire de prédilections. Enfin, après je ne sais pas du tout comment cela se présentait dans la r »serve, je le découvrirais petit à petit.  
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    Mer 16 Oct - 3:12
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    PREMIERS PAS DANS CE MONDE

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    Je fus rassurée de voir que Walker était homme à écouter mes conseils car dès l'instant où il eut ses nouveaux outils, il s'empressa de les ranger soigneusement dans la poche intérieure de sa veste, suivant mon propre exemple. Un détail qui était insignifiant mais qui pour moi, voulait dire que même inconsciemment, il s'en référait à son supérieur et c'était donc de bonne augure pour les missions qui nous attendaient dans un avenir proche.
    S'il s'était montré hésitant en me faisant sa requête, cette gêne s'était rapidement changée en un franc sourire lorsque j'acceptais d'y accéder, accompagné de remerciements polis. Je notais par la même occasion, qu'il avait finalement choisi une façon de s'adresser à moi qui lui serait personnelle et qui achevait de construire ce lien formel entre nous.

    J'étais montée dans ma Jeep, et j'attendais de lui qu'il en fasse de même afin de pouvoir déserter le port et nous rendre dans la partie la moins précaire de l'île : le centre de la réserve. C'était de loin la plus aboutie, sans pour autant relever du standing que j'avais attendu en mettant les pieds ici. Mais avant toute chose, nous ferons un léger détour par l'enclos des herbivores, comme promis. Une incursion dans la nature profonde et sauvage d'Isla Nublar où je l'espère, nous aurions la chance de croiser un spécimen. La portière s'ouvrit et tandis que je m'attendais à voir monter mon agent, ce fut son chien qui monta la première. Je plissais les yeux, en retroussant légèrement les narines en voyant ses pattes ainsi posées sur les tapis fraîchement nettoyés par mes soins. Pour autant, je ne fis pas de commentaires, du moins pas aujourd'hui, et me contentais de regarder Walker s'installer à son tour. Je fis tourner la clef pour mettre le contact et sans attendre, manœuvrais avec ma brusquerie habituelle. De toute ma carrière, on m'avait certes, attribué quelques qualités, mais pas celle d'être douce au volant...Tandis que je regardais dans mon rétroviseur, la navette maritime qui s'apprêtait à reprendre la mer, ma nouvelle recrue reprit la parole. En prévention de la visite qui allait suivre, il voulut savoir s'il y avait des détails essentiels à savoir avant de croiser une de ces gigantesques créatures pour la première fois.
    Je hochais la tête à l'affirmative, avant de braquer à droite sans prévenir : ❝ Naturellement. Et chaque espèce nécessite une attention, un savoir-faire et des réflexes particuliers. Mais si j'avais un conseil à vous donner en tout premier lieu, Mr. Walker, ce serait de vous attacher convenablement car vous remarquerez sans doute que l'état de la piste n'est pas irréprochable.❞ fis-je alors que nous passions justement sur un petit tertre qui vint égayer mes propos. J'avais employé le mot 'piste' pour éviter de parler de route ou de chemin car à mes yeux, ceci n'était pas à la hauteur d'une telle désignation. Parsemée de bosses, de crevasses, de racines, la voie n'était pas de tout repos et elle me forçait à rester concentrée pour ne pas risquer de faire un écart. Fort heureusement, j'avais l'habitude et bien que nous étions passablement secoués par endroits, je restais toutefois maîtresse du véhicule. De nouveau, je pris un large virage à droite en direction de l'enclos, situé dans la zone la plus au Sud de l'île.
    Le port somme toute assez désertique laissa vite place à une végétation plus luxuriante et atypique. Ainsi, je ralentis la cadence pour minimiser les risques de heurts. Un vent léger s'engouffrait depuis nos fenêtres ouvertes et pourtant, aucune mèche de cheveux ne venait se déloger de ce chignon étroit que j'arborais. Il en fallait plus que ça pour dés-apprêter Powell ! Je repris la parole après ces quelques minutes de silence : ❝ Dans un face à face avec un dinosaure, il est important de toujours garder une longueur d'avance. Toujours. Même lorsque la situation ne représente pas un danger potentiel.❞ amorçais-je avec un certain flegme, en passant une vitesse. ❝ Ils obéissent à des réflexes immémoriaux, des instincts primaires qui n'ont pas tous été conservés et perpétrés par les espèces animales dont nous sommes coutumiers aujourd'hui. Par conséquent, il est possible qu'ils aient recours à des réactions auxquelles nous ne sommes pas habitués. Etre adaptable et être capable d'anticiper...oui, c'est selon moi primordial dans ce genre de circonstances.❞ expliquais-je d'un ton neutre pour ne pas l'affoler ou mettre ses nerfs à l'épreuve. C'était ce que la vie à Jurassic World m'avait appris et je comptais bien dispenser ces bonnes paroles pour ne plus jamais être témoin de d’événements dramatiques. J'avais assez donné.

    Je lançais un regard vers la chienne pour vérifier qu'elle ne laissait pas de poils sur le siège, ou qu'elle ne salisse d'une quelconque autre façon que ce soit. Je rétrogradais lentement, car nous approchions du SAS de sécurité qui séparait la zone de l'enclos naturel. Puis, je freinais d'un coup sec, et sans prendre la peine de mettre le frein à main, je sortis ma carte magnétique afin que les lourdes portes de sécurité s'ouvrent à nous. Une fois le dispositif dégagé, je fis un bref signe de tête à l'agent de surveillance avant d'entrer pour de bon. Je n'étais pas très loquace, mais devant l'air impatient de mon passager, je crus bon d'annoncer : ❝ Nous venons d'entrer dans la zone des herbivores. Celle avec les spécimens plus carnassiers, se trouve plus au Nord de l'île mais elles sont l'une et l'autre minutieusement délimitées et vous comprendrez aisément pourquoi.❞ fis-je sans que ce soit une véritable question.
    Nous continuâmes durant un bon kilomètre avant que je ne m'arrête tout à fait et coupais le moteur. Je sortis de la Jeep en prenant bien soin de ne pas claquer ma portière et fis un bref arrêt à l'arrière du véhicule. Penchée en avant, je finis par sortir une paire de jumelles et je contournais la camionnette pour les placer dans les mains du maître-chien. J'eus un fin sourire malicieux : ❝ De la patience M.Walker. Voilà ce dont vous allez également avoir besoin pour être à même de contempler un dinosaure aujourd'hui.❞ Postée à ses côtés, je vint m'appuyer contre le capot, le laissant chercher tout son saoul. Bras croisés, j'avais tourné la tête pour recevoir les rayons du soleil qui pointait au-dessus de l'océan. La petite colline où j'avais marqué notre arrêt promettait d'être un bon point d'observation et je me félicitais de l'avoir repéré dès ma première semaine ici.

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    HRP : J'ai tiré les dés pour savoir quel dinosaure Aaron va apercevoir (ici). Nous avons obtenu le Pachycéphalosaurus.

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    Sam 2 Nov - 20:03
    Aaron Walker
    Premiers pas dans ce monde

    A peine étais-je monté dans la voiture que je pensais que j’allais mourir avant d’avoir vu un seul dinosaure. Bien sûr, je m’abstiens de tout commentaire sur la conduite de la conductrice du jour vu que c’était ma patronne. J’agrippais rapidement le collier d’Athéna d’une main et l’autre à l’attache solide de la portière pour me cramponner fermement et ne pas me laisser basculer par les trous sur la route ou par la conduite brusque de la conductrice. J’espérais qu’on ne doive pas aller trop loin pour arriver en un seul morceau à la destination. Moi qui croyais être une brute au volant et ben, j’avais la preuve que j’avais tort, il y avait pire que moi. L’excuse était qu’on roulait sur un chemin de cambrousse et qu’on faisait avec ce qu’on avait aussi. Encore heureux que j’avais été prévenu au bon moment, mais Athéna se débrouillait mieux que moi pour garder son équilibre dans la voiture. Je me disais qu’avec moi, elle avait été habitué et avait trouvé le bon système pour ne pas valser à droite et à gauche. Plus on s’éloignait du port, plus la piste était désastreuse, mais je devais avouer que Madame savait tenir un contrôle certain de la voiture. Des gens de la ville seraient déjà aller dans le décor à la première racine rencontré, c’était un peu rassurant. Je regardais la route concentrait pour prévoir un peu les basculements de la voiture tout en écoutant les conseils qu’elles me partageaient sur ma question.

    C’étaient de bons conseils et j’espérais pouvoir les mettre en pratique le moment venu. Après, je pense qu’il valait mieux les avoir en tête que les mettre en pratique, car ça signifiait rien de bon de devoir les utiliser. J’osais même pas imaginer si je devais tomber nez à nez avec un carnivore. Déjà quand j’ai vu un loup lors de mes patrouilles à la guerre, j’étais déjà impressionné mais ici, ils étaient 100x plus massif que les prédateurs des montagnes. Enfin bref, on arrivait bientôt à de grandes portes métalliques et j’avais le coeur qui battait la chamade d’impatience. Je me demandais quel dinosaure on aurait la chance de croiser et en plus, Athéna était aussi là, c’était excitant soudainement.

    ❝ Nous venons d'entrer dans la zone des herbivores. Celle avec les spécimens plus carnassiers, se trouve plus au Nord de l'île mais elles sont l'une et l'autre minutieusement délimitées et vous comprendrez aisément pourquoi.❞ Ah ben oui, encore heureux qu’ils étaient délimités, mais avec quoi nourrissaient-ils les carnivores s’ils ne pouvaient pas chasser ? Je poserais la question plus tard ou je le découvrirais par moi-même en fait. Quand on s’arrêta, je regardais Athéna en lui disant de pas bouger, car elle ne pouvait nous suivre à l’extérieur par sécurité. Je suivis Madame à l’arrière de la voiture en prenant les jumelles qu’elle me tendait.  ❝ De la patience M.Walker. Voilà ce dont vous allez également avoir besoin pour être à même de contempler un dinosaure aujourd'hui.❞ Comme pour tout en fait, on ne savait pas quand on allait les voir et surtout qu’est ce qu’on verra. « De la patience, je n’en manque pas Madame ». De ces paroles, je portais les jumelles sur mes yeux et j’observais les alentours avec une très grande attention. Je me demandais sur quoi j’allais tomber. Je me disais que les brachiosaurus seraient rapidement visible vu leur grande taille, mais je me suis trompé sur ce point. Et là, soudainement, mes yeux se stoppèrent sur un dinosaure.  « Non de djeu, j’en vois un » Me rendant compte que j’avais juré, j’étais un peu embêté surtout face à ma supérieur, mais bref c’était dit, je pouvais pas l’effacer. Mais mon cerveau était en plein travail, car j’essayais de retomber sur le nom de ce dinosaure. Je l’avais sur le bout de la langue, car je l’avais apprécié avec sa tête robuste et les picots dessus quand j’ai lu sa description. Mais voilà, son nom ne me revint que quelques minutes après. « C’est un Pachy….Pachycéphalosaurus, j’aime bien ces dinos là d’après ce que j’ai pu en lire. Ils sont plus impressionnants en vrai. » Disais-je sans quitter les jumelles de mes yeux. J’avais réussi à dire son nom sans trop hésiter. C’est plus le fait qu’il est un long nom qui est compliqué à dire surtout quand on est plus concentré à le regarder qu’à réfléchir à la prononciation de son nom. C’était vraiment impressionné d’en voir un et même s’il était assez loin, ça restait assez fameux comme bête. J’aimerais pas me retrouver face à face surtout qu’à ce qu’il paraît, ils foncent sur tout ce qu’ils voient trop près d’eux. Et si je me prenais un coup de ce monstre, j’aurais de la chance d’être encore en vie vu la robustesse de son crâne. Après quelques minutes à profiter de la vue du dinosaure, je retirais les jumelles de ma tête regardant Madame d’un regard ravi. « Je vous remercie de m’avoir permis d’en voir un. Ce fut le premier, mais ce ne sera point le dernier, je l’espère. Mais, il y-a-t-il beaucoup d’espèce référencé dans le sanctuaire ? »  

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    Mar 19 Nov - 19:01
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    J'eus un hochement de tête favorable lorsqu'il m'affirma que la patience était dans ses dispositions. Au moins n'aurais-je pas dans mon service, un agent empressé qu'il faudrait reprendre à chaque occasion. Je lançais un regard en arrière, vers la chienne qui était restée dans la voiture -espérons qu'elle sache se tenir tranquille- le temps que son maître satisfasse sa curiosité. Elle avait été tranquille durant le trajet, qui pourtant avait été chaotique. N'importe quel animal anxieux ou troublé pouvait montrer des comportements inopinés et brusques. Et pourtant, cela n'avait pas été le cas. Walker ne fit d'ailleurs aucun commentaire non plus, tant sur ma conduite un peu abrupte que pour l'inconfort que cela lui procurait. Je l'avais pourtant vu se tenir mine de rien au support de portière, ballotté de droite à gauche le long de la piste irrégulière.
    Nous étions finalement arrivé dans l'enclos, et le maître-chien regardait toujours dans les jumelles que je lui avais tendu. Accoudée contre le capot de la Jeep, le visage tourné vers le soleil, je le laissais admirer les environs à la recherche des créatures si convoitées. Peut-être passait-il également en revue les montagnes environnantes, les bosquets, les plaines au loin...tout ce décor qui -on ne pouvait le nier, était d'une beauté magnifique- constituait son nouveau chez-lui. Chez-nous. Un univers que nous allons devoir apprendre à apprivoiser et analyser pour parvenir à nous y faire une petite place.  

    Soudain, il s'immobilisa et jura. Je haussais les épaules en tournant la tête vers lui, plus étonnée que réprobatrice. Je toussotais légèrement pour le notifier, mais il était comme absorbé par la vision qui s'étalait devant lui. Un dinosaure venait finalement d'apparaître dans son champ de vision et c'est avec avidité qu'il le suivait des yeux. Walker n'avait pas fini de m'étonner car il récitait le nom exact de la créature quelques instants après l'avoir découverte. Je me souviens que la première fois que j'avais vu un dinosaure, je n'avais pas été capable d'en faire autant...mais il faut dire que ceux-ci ne m'avaient jamais fasciné. Je n'étais pas là pour eux, bien que cela était intéressant de travailler à leur sauvegarde. Heureusement, j'avais comblé cette lacune au fur et à mesure du temps passé sur Isla Nublar d'abord et je comptais bien poursuivre et approfondir mes connaissances si cela pouvait s’avérer nécessaire à la bonne marche de mes missions ici.

    J'avais gardé le silence jusqu'ici, et il faut dire que c'est un phénomène assez fréquent en ce qui me concerne. Depuis toujours, je préfère observer et écouter plutôt que d'émettre mon avis à haute voix. Car bien évidemment, des avis, j'en dresse beaucoup sur à peu près tout et tout le monde sans distinction. D'ailleurs, cela ne plaît pas toujours mais qu'importe.
    Après un petit moment, il me rendit mes jumelles avec un air angélique. Sans doute avais-je exhaussé un souhait qui lui tenait à cœur. Quoiqu'il en fut, je portais à mon tour les jumelles en visière, brièvement, juste le temps de confirmer ce qu'il venait de contempler :
    ❝ C'est exact, Mr. Walker il s'agit bien de cette espèce. Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir l'identifier au premier regard, je vous félicite.❞ Je lui accordais alors l'un de mes rares sourires et quittais mon point d'observation temporaire pour pivoter et reprendre place dans la Jeep. Une fois la portière claquée et nos ceintures bouclées, j'entrepris de répondre à sa question :
    ❝ Actuellement, nous n'avons que quelques spécimens au sein de la réserve : dont un couple de Pachycephalosaurus, justement. Au total, seule une petite dizaine de ces créatures sont d'ores et déjà à l'abri dans nos enclos. Ce qui j'en convient, est un inventaire bien pauvre compte-tenu du nombre d'espèces référencées chez nos voisins, à Jurassic World...❞ Je fis une petite pause en évoquant mes anciens employeurs et un tic nerveux apparu sur ma joue. Je repris comme si de rien était : ❝ ...mais nous avons bon espoir d'en secourir d'autres. Après tout, l'île n'a pas encore révélé ses secrets et il semble évident que d'autres individus logent encore dans les recoins les plus éloignés et encore inexplorés. Ce qui nous ramène à nos missions et ce pour quoi vous et moi sommes mandatés.❞
    Je tournais les clefs pour établir le contact et dans la logique des choses, le moteur démarra la seconde suivante. Je posais mon regard bleu sur Walker et sur sa chienne qui nous avait sagement attendu dans le véhicule pour ne pas perturber l'observation. Les mains sur le volant, je demandais : ❝ Souhaitez-vous voir autre chose avant que nous n'arrivions dans le centre de la réserve ?❞ Certes, il n'était pas temps d'organiser un safari préhistorique mais je pouvais concevoir une nouvelle entorse à notre itinéraire initial. Etant donné que c'était moi qui avait fait cet itinéraire, je pouvais le manier comme bon me semblait : c'était l'avantage de voyager en compagnie de la responsable du service. Aucune remontrance à prévoir en ma compagnie !

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